Identification et lieu de conservation |
IDC | 2268 |
Titre | Joseph Louis de LAGRANGE à CONDORCET - 12 juin [1777] (Paris, Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 876, f. 38-39) |
Pour citer ce document | Lagrange, Joseph Louis de à Condorcet - 12 juin [1777] (Paris, Bibliothèque de l’Institut de France / Ms 876, f. 38-39)
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Document de référence | Oui |
Statut éditorial | Lettre retenue |
Nature du document | Original |
Lieu de conservation | Paris, Bibliothèque de l’Institut de France |
Cote | Ms 876, f. 38-39 |
Intervention(s) |
Expéditeur(s) et destinataire(s) | |
Instrument d’écriture | Plume trempée dans l’encre noire |
Signature de Condorcet | [néant] |
Signature(s) (hormis Condorcet) | Non |
Dates |
Date indiquée par le scripteur | ce 12 Juin. |
Datation | 12 juin [1777] |
Date de tri | jeudi 12 juin 1777 |
Travail de datation achevé | Oui |
Note(s) dates | Datation par CG : référence est faite à l'élection de Margraff comme associé étranger à l'Académie, élection qui a eu lieu en mai 1777
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Lieux |
Lieu d'écriture indiqué par le scripteur | [néant] |
Lieu d'écriture indexé | |
Lieu de destination rétabli ou normalisé | Paris, hôtel de la Monnaie |
Lieu de destination indexé | |
Adresse | A monsieur / Monsieur le Marquis de Condorcet / Secrétaire de l'Académie des / Sciences && / Hotel des monnoies à Paris.
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Marque(s) postale(s) |
Marque(s) postale(s) | Oui |
Tarif(s) | [international]
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Marque de bureau | [néant] |
Papier et cachet |
Description sommaire du papier | Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané. Déchirure au niveau du cachet restaurée par du papier vergé.
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Pliage d’expédition | Pli cacheté |
Cachet de cire | oui |
Couleur de la cire | rouge |
Référence(s) |
Edition(s) | G. Darboux, Lettres de Lagrange à Condorcet. In : J.-A. Serret (éd.) et al., Œuvres de Lagrange, Paris, Gauthier-Villars. Vol. 14, 1892, p. 44-46.
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Textes |
Incipit | J'ai exécuté votre commission, mon cher et illustre ami, auprès de M. Margraff
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Ouvrir dans une nouvelle page Transcription
[38 r] ce 12 Juin
J'ai executé votre commission, mon cher et illustre Ami, aupres de M. Margraff ; il m'a paru aussi sensible a cette distinction qu'on peut l'etre dans son etat, et il m'a chargé de vous en temoigner sa vive reconnaissance. J'ai toujours eu peu d'esperance de voir ici M. d'Alembert malgré les assurances que j'en recevais de tous cotés ; et je crois après tout que vu son aversion pour les voyages il a bien fait de rester chez lui. je ne desespere pas de l'embrasser un jour, mais ce voyage depend de quelques circonstances qui ne [sont] pas encore en mon pouvoir. ce qui m'interesse le plus c'est qu'il se porte bien, et je suis enchanté que vous me donniez d'assez bonnes nouvelles de sa santé. j'observe en general que les gens de lettres, s'ils ne meurent pas d'indigestion, vivent assez longtems, et les Geometres peut etre encore plus que les autres, témoin Newton Bernoulli &c. &c. Je vous prie de l'embrasser de ma part, et de lui dire que j'ai recu sa dernière lettre, a laquelle je n'ai pas encore repondu parce que je me flattais toujours de pouvoir le faire de vive voix ; je m'acquitterai de ce devoir incessamment.
[38 v] J'ai reçu la 2de p. de vos Mem. de 1772 ; je n'ai encore eu le tems que de les feuilletter ; le Memoire de M. de Vandermonde sur l'elimination m'a surtout frappé. tout ce qui sort de sa plume me plait singulierement ; j'y trouve un air de simplicité de generalité et d'originalité qui m'enchante. J'ai recu aussi en meme tems vos experiences sur le sistème des fluides. c'est un des ouvrages les plus intéressants qui aient parus jusqu'ici par l'importance de la matière, et par la delicatesse et la precision avec laquelle elle est traitée. Vous jugez bien que je n'ai pas manqué de lire la belle théorie que vous y avez ajoutée ; vous vous moquez de moi quand vous dites qu'elle n'a d'autre avantage que d'etre moins savante que la mienne ; je crois au contraire que c'est ce que j'aurais du dire de la mienne si la votre m'avait ete connue. J'attends une occasion pour vous envoyer mes recherches sur les equations lineaires a différences partielles et sur leur application aux problemes de la theorie des hazards. elles sont imprimées depuis long tems, mais je n'ai pu trouver encore une conjoncture favorable pour vous les [39 r] envoyer. je serais flatté que vous y trouvassiez quelque chose a revendiquer ; cela prouverait que j'ai profité de vos ouvrages. j'attends avec impatience celui que vous m'annoncez sur le calcul intégral, et je me propose aussi d'en faire bien mon profit. Quoique vous ne me disiez pas si vous etes bien aise d'avoir un exemplaire de nos tables Astronomiques dont j'en ai envoyé un à M. d'Alembert ; je vous le ferai neanmoins parvenir en meme tems que mes memoires ; si vous ne vous souciez pas de ces sortes d'ouvrages vous pourrez en obliger quelqu'un de vos amis. On imprime actuellement ici les tables de Gardiner ; mais l'édition en sera plus commode plus belle, et infiniment plus complette que celle d'Avignon ; je crois que vous ne serez pas faché d'en avoir un exemplaire. Adieu, mon cher et illustre Ami, conservez moi votre précieuse amitié, que je regarde comme un des plus grands avantages que la Geometrie m'ait procurés, et croyez que personne au monde ne vous aime ni ne vous estime plus que moi. Je vous embrasse de tout mon cœur.
[39 v] [Adresse et marques postales]
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Contenu | Lagrange répond à une lettre de Condorcet. Il a informé Margraff de son élection à l’Académie [comme associé étranger]. Pas surpris que d’Alembert ne vienne pas à Berlin. Réflexions sur la santé des géomètres. A reçu la 2e partie des Mémoires de l’Académie pour 1772. Enchanté par le mémoire de Vandermonde. Très intéressé par l’ouvrage qu’il a reçu concernant les expériences sur les fluides ; a apprécié la théorie ajoutée par Condorcet. Enverra à C. ses recherches sur les équations linéaires aux différences partielles et leur application à la théorie des hasards. Attend avec impatience l’ouvrage annoncé par C. « sur le calcul intégral ». Lui fera parvenir un exemplaire des tables
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Aspect(s) scientifique(s) | Oui |