Résume le contenu d’une précédente lettre relative à d’Etallonde, établi à Ferney durant le congé qu’il a obtenu du roi de Prusse, lettre malencontreusement saisie et mise sous scellé suite à la disgrâce de Guillaume-François-Louis Joly de Fleury, exilé à Maubeuge suite à la réforme parlementaire. Encourage Condorcet et D’Alembert, qu’il compare à de valeureux guerriers, à collaborer avec Turgot. Le jeune d’Etallonde est sous sa protection à Ferney, et fait de brillantes études de mathématiques. Il a obtenu un congé du roi de Prusse afin de tenter de rentrer en possession de son héritage, dont son père a profité pour s’emparer. Voltaire vise plus haut, il veut obtenir sa réhabilitation. Il a déjà réuni un dossier juridique qui éclaire les origines de cette sombre histoire, une histoire de harcèlement sexuel et de vengeance à l’encontre de la tante du jeune homme. L’innocence de D’Etallonde lui semble aisée à démontrer. Son idée est d’obtenir des lettres d’attribution au Parlement de Paris pour juger en premier et dernier ressort de cette affaire. Cela vaudrait mieux que des lettres de grâce, « parce que grâce suppose crime ». Supplie D’Alembert de réfléchir à la meilleure stratégie pour s’assurer des appuis, notamment auprès du roi de Prusse.
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