Transcription
[1 r] Monsieur
Le Pere Frisi à son retour en Italie a envoyé de votre part à cette Academie vos deux ouvrages, l’un sur le problême des trois corps, l’autre sur le calcul intégral. J’ai eu l’honneur de presenter à l’Assemblée l’un et l’autre exemplaire ; et je lui ai communiqué la lettre, qui y étoit jointe. L’Academie est trés-sensible à l’honneur que vous lui faites, et m’a chargé de vous en remercier vivement, et de vous témoigner son estime singuliere. Elle admire dans vos travaux l’adresse et la profondité de votre genie, et applaudit à vos rares talens. Les matiéres, dont vous vous etes occupé, sont de leur nature trop interessantes, et en même tems trop épineuses, pour que tout le monde mathématicien ne doive vous savoir bon gré des lumiéres, que vous leur apportées. Ce sont des découvertes générales ; et vous avez franchi de grands chemins, et ceux qui voudront s’occuper des applications particulieres, n’auront qu’à marcher sur vos pas. Je voudrois bien être à portée de profiter de vos travaux. Maintenant je profiterai de l’occasion que j’ai, de vous assurer de mon estime parfaite, et de vous offrir mes services pendant que j’ai l’honneur d’être avec tout les respect possible
Monsieur Votre trés-humble et trés-obeissant serviteur
Sebastien Cantérzani
secretaire pérpetuel de l’Institut,
et de l’Académie des sciences
Bologne
ce 15 Août 1767