Transcription
[1 r] Paris Ce 18. Juillet 1786
Le S. Bourceret mécanicien a inventé, Monsieur, un tour propre a devuider et doubler en même tems toutes sortes de soies teintes ou non teintes, et sur lequel, a ce qu’il prétend, on peut egalement devuider et doubler fil, coton, et Laine en telle quantité qu’on peut le désirer.
Comme cette mécanique peut etre utile aux manufactures j’avois chargé M. de Vandermonde de l’examiner : mais Le s. Bourceret aïant réclamé contre le raport qui en a été fait, et aïant demandé que cet examen fût confié à L’académie j’ai crû devoir accéder a sa demande. Je vous prie Monsieur, de vouloir bien indiquer à cet artiste le tems auquel elle voudra bien s’en occuper, afin qu’il puisse la lui presenter, et d’aprés le raport de l’academie que je vous serai obligé de me faire passer, je verrai le dégré de perfection qu’il a donné a ce tour, et les avantages qui peuvent en résulter pour la fabrication.
J’ai l’honneur d’etre avec un trés parfait attachement Monsieur, votre trés humble et trés obeissant serviteur.
de Calonne1Paraphe bouclé.
[1 v vierge]